Histoire

SOCIéTé D’ANIMATION DE PREZ-VERS-SIVIRIEZ

 
l’école à prez  :

Au cours du XIX ème siècle, la Direction de l’instruction publique avait proposé à la commune de Prez de dédoubler l’école qui comptait une cinquantaine d’élèves, et elle avait remis en même temps un plan type de construction d’une nouvelle école. Or, l’assemblée communale du 15 septembre 1885 décide, à l’unanimité, de repousser la proposition du Conseil d’Etat, estimant qu’il n’y a pas nécessité de bâtir à ce moment. Une assemblée du 4 mai 1887 accorde pleins pouvoirs au syndic pour faire circuler une pétition demandant la suspension ou le renvoi de cette exigence.
L’idée fait cependant son chemin; on veut bien construire une école, mais pour une classe seulement.
Un premier emplacement est choisi, mais qui ne conviendra pas, et l’on jettera son dévolu sur un terrain des frères Cosandey, au Grand Clos, exactement sur l’emplacement de l’école actuelle.
Mais le plan de la DIP s’avère trop restreint, et on va l’agrandir de quelques pieds. Finalement, c’est une parcelle de 64 pieds de long et de 55 pieds de large qu’on va acheter aux frères Cosandey, soit 19,20 m x 16,50 m, ce qui donne une surface de 35 perches et 20 pieds ou 3 ares 25 m2, donc 325 m2.
Notons que l’espace où s’élèvera la construction est plutôt restreint. Le prix équivaut à 422 fr, montant auquel il faudra ajouter 50 fr pour un ou deux arbres appelés à disparaître. Les conditions d’achat sont assorties de conditions sur la clôture du terrain. C’était le 6 décembre 1890.
Les modalités du contrat d’entreprise sont caractéristiques de l’époque. La convention est signée avec M. Charles Bays, entrepreneur à Farvagny, lequel recevra 15’000 fr pour son travail. La commune doit faire les charrois de molasse depuis la gare de Siviriez, fournir les bois pour la charpente, et il est déjà prévu que le jour du “bouquet” (la levée de la charpente) elle mettra des hommes à disposition, et sur la table, 50 litres de vin d’honneur. Les travaux devront être achevés le 30 août 1891. Le contrat fut tenu.
On n'est pas très au clair sur la molasse utilisée. Il fut question de celle de Fribourg, mais on pensa aussi à celle d’Ursy et de Macconnens. La couverture fut réalisée en ardoise; la chaux vint de Noiraigue; “les boiseries des chambres seront en un bois bien sec, et les chéneaux du toit, passées au minium, auront deux couches de céruse à l’extérieur”.
De nombreux travaux ont été faits en corvées, et chacun dût fournir 5 heures de travail par millier de francs de valeur cadastrale.
Quant au fameux pilier, il est prévu ainsi dans la convention : “Pour le support du 1er étage, il devra être posé en lieu utile un pilier dans la salle d’école”. Un pilier, semble-t-il, qui devait justifier l’agrandissement de la salle et le non-dédoublement de la classe.
Nous n’avons pas de détails sur le logement de l’instituteur.
Pour clore cette question, ajoutons que l’école de Prez fut une fondation de citoyens de la commune : les frères Richard, en 1780, léguèrent 4’000 fr pour l’entretien d’un instituteur-prêtre. Un article de cette fondation dit que “le régent fera l’école lui-même, à moins que le curé (de Siviriez) ne trouve pas d’inconvénient à ce que ce soit une autre personne”.
Au moment de la construction scolaire dont nous venons de parler, il y avait donc déjà un siècle qu’un enseignement primaire était donné à Prez-vers-Siviriez.

Extraits d’un texte rédigé par Huguette Descloux
(Tiré des archives de la commune de Prez-vers-Siviriez)

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